lundi 30 mars 2015

Les gens heureux lisent et boivent du café - Agnès Martin-Lugnand







✕ Synopsis : « Ils étaient partis en chahutant dans l’escalier. […] J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux. »

Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. C’est peut-être en foulant la terre d’Irlande, où elle s’exile, qu’elle apercevra la lumière au bout du tunnel. 
 Titre : Les gens heureux lisent et boivent du café
✕ Auteur : Agnès Martin-Lugnand
✕ Pagination : 253 pages
✕ Editions : Michel Lafon
✕ Année d'édition : 2013
 Traduction : pas de traduction
✕ Mon avis : Beaucoup ont aimé, d'autres pas du tout. Personnellement, ce livre a été une réussite à mes yeux, j'ai adoré. L'histoire de Diane est certes dramatique, bouleversante, triste et tout ce que vous voudrez ajouter, mais elle est aussi parfois drôle et surtout bourrée d'amour. En résumé, elle est magnifique, et pour un premier roman, Agnès Martin-Lugnand approche de la perfection. Les gens heureux lisent et boivent du café est raconté par Diane, la quarantaine, qui perd d'un coup son tendre et adorable mari, Colin, et leur fille Clara de cinq ans, dans un tragique accident de voiture. N'étant pas dans le véhicule avec eux, elle ne peut que dire au revoir à son mari, car sa fille est décédée dans l'ambulance. C'est sûrement le fait d'avoir pu dire quelques mots à Colin qui fait la force de Diane durant le livre, j'ai aimé ce côté-là.
Cette histoire est terrible, car tout le long on se dit que ça pourrait nous arriver, mais j'ai aimé le fait que le fil de l'histoire soit facile à suivre, et surtout que les mots soient simples, parce qu'on ne choisit sûrement pas des mots compliqués quand on perd sa famille, et ça rendait le texte authentique. J'ai compris Diane, ses raisonnements et ses sentiments, ses choix, ses crises de larmes, de rires, de colère. 
Comme le dit la 4e de couverture, la vie a tout donné à Diane puis lui a tout repris, et elle est obligée de faire avec, parce que c'est ça la vie. Elle "fera avec" en se rendant en Irlande, en ayant un voisin arrogant, absurde et détestable, mais avec le reste du village gentil et amical. Elle s'y rendra sans Félix, son meilleur ami qui l'a accompagnée (jusque là) tout le long de son deuil. Elle apprendra à se débrouiller seule. Elle aura des sortes de 'rechutes', mais ce sera pour toujours en ressortir plus forte.
Ce livre m'a tiré quelques larmes, comme souvent quand un roman traite de la mort de proches. J'ai vraiment appris à connaître Diane et, à travers ses mots tendres et blessés, Colin et Clara. Tous m'ont plu, ainsi que les autres personnages du livre. 
Par moments, j'aurais voulu aller en Irlande, moi aussi, et aider Diane à remonter la pente. J'aurais voulu aller donner des claques à son voisin, puis me rendre chez lui pour comprendre ses réactions, parce qu'il y avait forcément une explication à sa rage. 
Agnès Martin-Lugnand signe son premier livre avec succès, persévérance et admiration. Les gens heureux lisent et boivent du café vaut la peine d'être lu, mais surtout d'être apprécié à sa juste valeur.
✕ Note : 20/20 

BOULEVERSANT, MAIS TRÈS BEAU ! 

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